Retour accueil

SOMMAIRE :

> Vite dit ! >> Les infos express !

>Mise à jour régulière >> Communiqués : sélection de concerts et événements...

>Novembre 2004 >> La Marmite Infernale rencontre le Nelson Mandela Metro Choir

> Avril 2004 >> Le festival Jazz Sous Les Pommiers à Coutances

> Avril 2004 >> L'Europa Jazz Festival du Mans (et ses environs) fête ses 25 ans !

> Janvier 2004 >> Wayne Shorter invité d'honneur de la Cité de la Musique.

> Janvier 2004 >> Louis Winsberg en résidence à Coutances et en Basse-Normandie..

> Novembre 2003 >> Rencontres internationales de jazz de Nevers : 17e édition...

> Octobre 2003 >> Carla Bley en Europe, en quartet...

  

Octobre 2003 > Carla Bley quartet : "The Lost Chords".

Une formation inhabituelle pour la pianiste, organiste, chef d'orchestre (etc.).
Aprés le tentet des années 70 et 80 suivi de formations à géométries variables mais toujours assez "cuivrées", après le duo avec son compagnon Steve Swallow (parfois devenu trio avec la présence d'Andy Sheppard), elle a donné une série de concerts en Europe avec un "nouveau" quartet intitulé "The Lost Chords".

Elle était sur la scène du Théâtre Municipal de Coutances (Manche) le vendredi 31 octobre dans le cadre de la programmation annuelle "Jazz sous les Pommiers" (1ère partie : Emmanuel Duprey quartet).

  Carla Bley : piano, compositions et arrangements.
  Andy Sheppard : saxophones ténor et soprano.
  Steve Swallow : basse électrique.
  Billy Drummond: batterie.

Lire le compte-rendu.

> "The Lost Chords" sur le site Watt Records.

> En savoir plus sur "Jazz sous les Pommiers".

Biographie "express" :


Pour essayer de retracer simplement la carrière de Cala Bley, on pourrait définir trois étapes.

Elles concordent globalement avec la personnalité des compagnons-musiciens qui ont partagé sa vie...

1) Période Paul Bley :

Elle épouse le pianiste en 1957 (elle n'a pas encore 20 ans...). A cette époque, pas encore professionnelle, elle compose. Ses thèmes séduisent de nombreux musiciens : Paul Bley, George Russell...
Le trompettiste Art Farmer enregistre en 1965 l'album "Sing me softly of the blues", titre d'une des plus célèbres compositions de Carla (on trouve aussi "Ad Infinitum" sur ce même disque). On notera que le contrebassiste de ce quartet n'est autre que Steve Swallow !



2) Période Michael Mantler :

A la grande époque du "free-jazz", Carla Bley s'engage avec le trompettiste (né à Vienne, Autriche) Michael Mantler dans la Jazz Composer's Orchestra Association (JCOA). A partir de 1965, elle travaille épisodiquement en Europe et rencontre de nombreux musiciens de la scène free (Peter Brötzmann, Steve Lacy, Aldo Romano...).
Deux oeuvres ambitieuses vont marquer sa carrière de compositrice et arrangeuse entre 1967 et 1972 : "A Genuine Tong Funeral" commandée et enregistrée par le vibraphoniste Gary Burton et "Escalator Over The Hill", oeuvre ambitieuse réunissant un plateau éblouissant de musiciens...

Une autre collaboration légendaire (et militante) va marquer cette époque : le "Liberation Music Orchestra" qu'elle co-dirige avec le contrebassiste Charlie Haden. Entre les musiques venues de la Guerre d'Espagne et autres "protest songs", on trouve quelques unes de ses compositions...


1973 : elle crée, avec Mantler, la compagnie de disques Watt.
Suivent quelques albums marquants ("Dinner Music", "European Tour"...). Elle se consacre essentiellement à sa formation d'une dizaine de musiciens avec une place importante réservée aux cuivres et en particulier au tuba, au cor et surtout au trombone (après une longue collaboration avec Roswell Rudd, c'est Gary Valente qui est aujourd'hui et depuis de longues années, le tromboniste fétiche de l'orchestre.)

> Le site de Charlie Haden...



> Le site de Michael Mantler...

3) Période Steve Swallow :

Compagnon de Paul Bley, de Gary Burton, Steve Swallow (contrebasse puis basse électrique) a toujours été très proche de l'oeuvre de Carla Bley. C'est en 1978 (pour l'album "Musique Mécanique" puis "Social Studies"...) que commence une collaboration de plus en plus étroite avec Carla (!).

Longtemps dans l'ombre de l'orchestre, il va progressivement apparaître comme un personnage essentiel de cette formation en venant (même physiquement)sur le devant de la scène au début des années 80. Le groupe va devenir plus électrique, la cuivres seront d'abord relégués à un rôle plus ornemental (albums "Heavy Heart" puis "Night Glo") et amorcer sa mutation vers la formule plus "classique" du big-band avec l'avénement du "Big Carla Bley Band" qui deviendra "Very Big Carla Bley Band" puis "Carla Bley Big Band" selon les tournées.

C'est à cette époque, qu'on verra des musiciens européens devenir des membres attitrés des différentes formations et en particulier le saxophoniste anglais Andy Sheppard ainsi l'autrichien Wolfgang Puschnig.
Les formules instrumentales se diversifient : le duo avec Steve Swallow pour des enregistrements et de nombreuses tournées, le trio composé du même duo Carla Bley-Steve Swallow augmenté d''Andy Sheppard.


Aujourd'hui :

L'étonnant site web de Watt Records que "gèrent" Karen Mantler, la fille de Carla, et le graphiste David Cohen montre que les activités de la "famille" sont nombreuses. Cependant, si Carla Bley est reconnue et appréciée en Europe pour l'ensemble de son oeuvre, c'est loin d'être le cas aux USA où elle se trouve toujours dans une situation assez marginale et joue, somme toute, assez peu.

Elle n'a eu que de rares occasions de se produire en big-band sur le territoire américain !

Le fait que le site web (traité au second degré et avec beaucoup d'humour et de distanciation) se présente comme une île-prison (sorte d'Alcatraz) dans laquelle on entre progressivement après des contrôles virtuels est sans doute assez révélateur de cette situation !


La tournée en quartet, à l'automne 2003, etait une nouvelle expérience proposée au public européen. Il semble que Carla ait beaucoup travaillé ces derniers mois pour écrire une musique adaptée à cette formation. Pas évident de se frotter au quartet avec saxophone, formule on ne peut plus standard, quand on s'est fait une réputation de grande prêtresse des cuivres, vents et orgues !

> Le site de Carla Bley (Watt records).

> Quelques repères dans la discographie de Carla Bley : cliquez ici !

  

7 au 15 novembre 2003 >
"D'JAZZ de Nevers" : Les 17e Rencontres Internationales de Jazz de Nevers :

Cette année encore, Roger Fontanel, directeur des Rencontres Internationales de Jazz de Nevers (Nièvre/France) avait concocté un programme tout à fait représentatif de ce qu'est le jazz aujourd'hui.


Il affirme des choix artistiques et culturels clairs et sans ambiguïté. Ainsi on peut lire dans son éditorial :

"[...] Sans doute convient-il toujours de rappeler les objectifs qui fondent ce projet depuis sa création, c’est à dire un festival qui tourne résolument le dos à la marchandisation de l’art et qui souhaite nouer une relation durable avec un public citoyen et non exclusivement consommateur."
Il précise, par ailleurs : "Et c’est bien dans le cadre d’un tel projet que nous donnons «la parole» aux musiciens les plus inventifs et les plus représentatifs de cette/ces musique(s) aujourd’hui."


Preuve supplémentaire de cette volonté de construire un festival "tout à la fois exigeant et populaire", le festival accueillait le quartet d'Anthony Braxton ("Standards Quartet") le jeudi 13 novembre. Ils sont bien rares les organisateurs qui sont prêts à accorder une place dans leurs programmes à ce saxophoniste et compositeur, pilier de l'AACM de Chicago, qui a su de façon exemplaire créer des passerelles entre la plus profonde tradition du jazz et une modernité souvent radicale.

Accédez au site du festival en cliquant ici.

©Rencontres internationales de jazz de Nevers
  

La Cité de la Musique (Paris) a consacré un cycle à Wayne Shorter
du 17 au 25 janvier 2004 !

Lire le compte-rendu du concert du 24 janvier en cliquant ici !

La Cité de la Musique a consacré la semaine du 17 au 25 janvier aux différents aspects du travail du saxophoniste Wayne Shorter.
A la base de cette programmation, son quartet actuel, tel qu'on a pu le découvrir dans l'album "Footprints Live !" (Verve 2002) :

Wayne Shorter , saxophones soprano et ténor
Danilo Perez , piano
John Patitucci , contrebasse
Brian Blade , batterie

le mercredi 21 janvier 2004 à 20h
également le samedi 24 janvier 2004 (20h) et le dimanche 25 janvier 2004 (16h30) en compagnie de l'Orchestre National de Lyon dirigé par David Robertson.

©Cité de la Musique

Wayne Shorter a pu retrouver également Herbie Hancock pour un concret en duo le jeudi 22 janvier 2004 à 20h

et des invités venus d'autres sphères musicales :
> Salif Keita, le samedi 17 janvier à 20h et le dimanche 18 janvier à 16h30 ;
> Milton Nascimento, vendredi 23 janvier à 20h ;
+ un concret de l'Orchestre National de Lyon, le mardi 20 janvier, sans le quartet cette fois.

Cette programmation etait tout à fait exceptionnelle. Bien que le saxophoniste fréquente un peu plus souvent les scènes des concerts et festivals ces derniers temps, le voir à l'affiche pendant une semaine dans différentes formations est un fait rare et qui mérite d'être souligné.
Par ailleurs, cette programmation a eu le mérite d'être très "ouverte". On a remarqué en particulier la place réservée à Milton Nascimento : le chanteur et guitariste brésilien est injustement méconnu en France (en dehors des sphères "d'initiés"). Pourtant la collaboration entre ce musicien sensible et engagé et Wayne Shorter n'est pas récente. On se souviendra que le saxophoniste en avait fait son invité da marque dans l'album "Native Dancer" paru en 1975. Depuis, leurs collaborations on été nombreuses dans les différentes productions du chanteur.

La présence de l'Orchestre National de Lyon qui collabore régulièrement avec Wayne Shorter depuis quelques mois. Le saxophoniste a souvent montré beaucoup d'intérêt pour l'écriture orchestrale. On a remarqué la place accordée aux orchestrations de bois et de cordes dans son dernier album paru : "Alegria" (Verve 2003). Au début des années 60, alors qu'il était membre du quintet de Miles Davis, il composé une sorte de « concerto pour Miles ». Depuis 1996, il a renoué avec de grandes formations pour des concerts en Europe et aux USA, souvent suite à des commandes d'oeuvres originales.


Thierry Giard / redaction@culturejazz.net - 15/12/2003



Sites à consulter :
Wayne Shorter sur le site des disques Verve :
http://www.vervemusicgroup.com
La Cité de la Musique :
http://www.cite-musique.fr

  

  

Louis Winsberg "résidera" à Coutances et en Basse-Normandie.


Né à Marseille, là où se croisent les cultures de la Méditerranée, Le guitariste Louis Winsberg explore diverses routes depuis pas mal d'années
Il a eu 40 ans en 2003 et le voilà retenu comme musicien "en résidence" par l'équipe du festival Jazz sous les Pommiers et ce pour au moins deux saisons.
Il a été sélectionné parmi quelques postulants et proposera des projets dans le cadre des programmations coutançaises et dans toute la Basse-Normandie (le Conseil Régional est un partenaire financier incontournable qui soutient désormais le jazz...).
Après la musique gitane (il a eu les membres des Gipsy Kings comme compagnons de route dans le passé), des collaborations avec de nombreux musiciens de jazz (Antoine Hervé, Eric Le Lann entre autres...), après le jazz-rock (avec le groupe Sixun et son métissage électrique pendant plus de dix ans), le voilà plutôt dans les sphères du flamenco fusionné avec les musiques du monde. Le disque "Jaleo" paru il y a quelques mois témoigne de ce travail...
On peut penser et souhaiter que le bon air de la Basse-Normandie lui donnera des idées neuves et vivifiantes pour servir, de préférence, la cause du jazz. Le trio "Douce France" auquel il collabore avec Stéphane Huchard (batterie) et Christophe Wallemme (contrebasse) prouve d'ailleurs qu'il ne néglige pas cette voie.
Pour mémoire, les résidents précédents autour du festival "Jazz sous les Pommiers" ont su laisser leur empreinte dans les mémoires et les coeurs, chacun au cours de trois années de rencontres avec le public. Il s'agissait du trio constitué par Yves Rousseau, Franck Tortiller et Pascal Vignon puis du pianiste Bojan Zulfikapasic. Ils ont prouvé qu'on pouvait s'inscrire résolument dans la sphère du jazz tout en rassemblant un public très large et diversifié. Nous verrons si ce guitariste à la technique irréprochable saura relever le défi qui l'attend.

A suivre donc et bienvenue à Louis Winsberg !


Thierry Giard / redaction@culturejazz.net - 22/12/2003






accueil   -   contacts   -   liens
 © culturejazz.net- octobre 2003 - Coutances / Basse-Normandie / France