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Les chroniques de disques plus ou moins recents mais interessants...

> les chroniques de Jacques Chesnel font l'objet d'une rubrique spécifique (en accord avec www.sitartmag.com).

le sommaire des chroniques :

JAZZONIA
Littel Boy don't get scared
septembre 2006

Michel Blanc
Le passage éclair
août 2006

Wildflowers
Loft Jazz New York 1976
juillet 2006

2 sorties Yolk
Octurn, C. Piromalli
juin 2006

Chroniques Juin 2006
B.Struber, S.Bollani, R.Marcotulli, G. Allen, J. Black
juin 2006

Mario Stantchev Sextet
Kukeri
juin 2006

Bojan Z
Xenophonia
juin 2006

C. Monniot // R. Sciuto
Ozone // Groove-je ?
mai 2006

Airs du Sud...
Cinq disques
mai 2006

Bill Carrothers
Shine ball
mai 2006

Thomas Savy
Archipel
avril 2006

Triade
Entropie
avril 2006

Chris Potter
Underground
mars 2006

Christophe Dal Sasso
Exploration
mars 2006

Stéphane Spira
First Page
mars 2006

Ulf Wakenius
Notes from the heart
janvier 2006

Jean-Philippe Viret
L'indicible
janvier 2006

Maria Schneider Orchestra
Days of wine and roses (Live).
décembre 2005

Olivier Louvel avec Stéphane Huchard et Eric Séva
trois disques
décembre 2005

Label AMES - D. Lockwood Selection
cinq disques
novembre 2005

Julien Lourau
Fire & Forget
novembre 2005

Guillaume de Chassy- Daniel Yvinec
Wonderful World
octobre 2005

Tony Hymas :  Ursus Minor etc.
Groupes phares du pianiste anglais.
 octobre 2005

Misja Fitzgerald Michel
Encounter
septembre 2005

Circum Grand Orchestra
Nouvel album
août 2005

David Krakauer
Bubbemeises (CD+concert)
Juin 2005

Yves Rousseau Quartet
Sarsara
juin 2005

Sylvain Beuf trio
Another Building
Avril 2005

Jérôme Sabbagh
North
mars 2005

Django Bates
You live and learn (apparently)
Janvier 2005

Nicolas Folmer
I comme Icare
novembre 2004.

Carrothers / De Chassy-Yvinec / Greaves-Caron

Chansons sous les bombes, Armistice 1918 et Chansons
novembre 2004

Archie Shepp 1972 - Roy Hargrove 2003
même concept ?

juin 2004

Matthew Herbert Big Band
Goodbye Swingtime
janvier 2004

David King
avec Happy Apple et The Bad Plus
novembre 2003

Michael Brecker Quindectet
Wide Angles
novembre 2003

  

Michael Brecker Quindectet
"Wide Angles"

Bravo Michael et merci Gil !

www.ververecords.com

Disons-le d'emblée, le dernier disque de Michael Brecker "Wide Angles" est tout à fait remarquable.
D'une part, c'est la première fois que le saxophoniste enregistre sous son nom avec une grande formation, le "Quindectet". D'autre part, les choix esthétiques qui ont orienté la composition de cette formation, les arrangements qui accordent une large place aux bois et aux cordes, la qualité des compositions permettent de découvrir un nouveau visage de ce musicien tant admiré par certains.

Nous ne ferons pas ici une critique détaillée de ce disque : la presse spécialisée en a loué les qualités ces dernières semaines. Ce disque va se couvrir de "stickers" dans les bacs des disquaires et c'est bien mérité.

Bien sûr, l'esthétique générale, les couleurs sonores évoquent les arrangements de Gil Evans mais la piste est brouillée par l'absence de clavier(s) dans le "Quindectet"(15 musiciens).
En fait, c'est à Gil Goldstein que l'on doit pour une part essentielle, la réussite de ce disque et Michael Brecker ne manque pas de le préciser dans les notes de pochette.

Un petit coup de projecteur sur cet homme s'impose.
Co-producteur et orchestrateur de l'album, Gil Goldstein s'est toujours montré très discret. Il dit lui même qu'il préfère de loin la place de "sideman" à celle de leader. Pourtant, ce pianiste (qui débuta à l'accordéon) a été le complice des plus grands mais c'est son passage dans l'orchestre de Gil Evans qui semble avoir le plus marqué son travail d'arrangeur.




> Le site de Michael Brecker (peut-être encore en travaux ?) : accédez en cliquant ici !




> La discographie de Gil Goldstein sur www.artistdirect.com. Cliquez ici !

Sa vaste culture musicale et une grande curiosité l'amènent à collaborer à des formations et des enregistrements dans des registres très divers (du jazz au musiques latines en passant par les contrées de la "fusion", sans oublier le répertoire classique). Le fait qu'il passe avec une grande facilité de la direction d'orchestre au piano ou à l'accordéon en passant par de la programmation de claviers et autres séquenceurs en font un collaborateur des plus prisés et respectés.

Avant de nous arrêter sur deux ou trois albums en particulier, il convient de préciser qu'on retrouve Gil Goldstein aux côtés de Gil Evans bien sûr au cours des années 80 puis au sein du Gil Evans Orchestra pour les concerts qui ont suivi le décès du pianiste-arrangeur, complice de Miles Davis (tournée du printemps 1988 en Europe par exemple). Il a travaillé avec et pour une multitude d'artistes dont Pat Metheny (albums "orchestrés"), Billy Cobham, David Sanborn, Jim Hall, Sting, Joe Lovano, Mike Stern, Miles Davis (pour le disque "Live in Montreux" avec Quincy Jones) mais aussi Didier Lockwood ("Rendez-vous in New-York"), Michel Portal ("Anyway") ou Michel Petrucciani ("Music")...

Nous extraierons arbitrairement trois albums parmi la multitude auxquels il a collaboré :
> "West Side Story" qu'il co-signa avec Dave Liebman pour le label "OWL" de Jean-Jacques Pussiau en 1990. Sur la musique de Leonard Bernstein réarrangée par Dave Liebman, Gil Goldstein fait des merveilles en orchestrant l'ensemble des compositions à l'aide de ses claviers et de programmations sur ordinateur. Le duo-orchestre fonctionne superbement et parvient à redonner un second souffle à ces compositions célèbres. Dave Liebman y est remarquable, en particulier au saxophone soprano.

> "Angelus" de Milton Nascimento. Sur cet album du chanteur et guitariste brésilien (1994 / Warner Bros.), Gil Goldstein signe les arrangements et assure la direction du grand orchestre présent sur plusieurs titres. Comme à l'habitude, ce disque de Milton Nascimento est digne du plus grand intérêt. De plus, le casting est éblouissant (Wayne Shorter, Herbie Hancock, Pat Metheny, Ron Carter, Jack De Johnette mais aussi James Taylor, Peter Gabriel) !

Pour son travail avec Gil Evans :
> "Collaboration" de Helen Merrill / Gil Evans enregistré en 1988 pour Emarcy. Ce "remake" d'un disque de 1956 (avec les deux meêmes leaders) est sans doute le disque de Gil Evans le mieux enregistré et le mieux "produit" de la fin de sa carrière (si on exclut les deux albums de la tournée avec le big-band "Lumière" de Laurent Cugny) mais sans doute pas le plus créatif. On ne peut pas tout avoir ! Magnifique cependant !
> "Bud and Bird" Gil Evans and The Monday Night Orchestra Live at Sweet Basil. L'orchestre en décembre 1986 avec Gil Goldstein au synthétiseur. Travaux "d'atelier" fixés comme autant de traces du talent de l'artiste Gil Evans. Créatif, cette fois, mais un peu "brut de fonderie" ! Ce disque édité par "Electic Bird" n'est peut-être plus distribué aujourd'hui... Voir dans votre médiathèque favorite ou chez les spécialistes de l'occasion !

Désormais, vous n'écouterez peut-être plus ce beau "Wide Angles" de Michael Brecker sans penser que derrière toutes ces orchestrations se cache le talent Gil Goldstein, l'homme discret à la chevelure d'argent...


Michael Brecker Quindectet
"Wide Angles"

Co-produit par Michael Brecker et Gil Goldstein
Verve - 2003
enregistré du 22 au 24 janvier 2003.


Thierry Giard - 11/2003 - tgiard@culturejazz.net

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David King : "Happy Drums Plus".


Les derniers albums et les concerts des trios "Happy Apple" et "The Bad Plus" ont mis en évidence, non seulement l'excellence de ces deux formations qui dépoussièrent sérieusement des formules assez conventionnelles, mais surtout le talent et la créativité de David King, batteur qui fait le lien fort entre ces deux trios issus de Minneapolis.

Cliquer pour accéder au site de David King

David King montre de façon exemplaire ce que peut être la vitalité du jazz aujourd'hui dès lors qu'on ne s'embarrasse pas de principes et de contraintes sclérosantes en laissant parler sa spontanéité. Avant d'être le batteur de deux trios qui fonctionnent sur la notion de groupe (sans leader affirmé), c'est avant tout un musicien qui possède une grande maîtrise de l'espace sonore. Il apporte une touche essentielle à l'oeuvre collective, faisant ainsi figure de pilier dans des édifices en mouvance constante. Batteur "solide", il affirme et assume ses choix, sachant marteler le tempo quand il le faut, il peut devenir minimaliste en plaçant de légères touches sonores à l'aide d'accessoires hétéroclites.

Dave King témoigne d'un ouverture culturelle très large allant du "heavy metal" aux formes les plus diverses du jazz sans renier les apports de la période free par l'usage d'intruments et d'objets divers (talkie-walkie, jouets, objets divers, voir des instruments semblant d'un autre âge comme le mellotron des 70's). Outre les deux trios cités ici, il collabore à sept autres formations dont le quartet "électrique" du pianiste Bill Carrothers ("The electric Bill").

Il serait un peu réducteur de laisser entendre que ces deux formations trouvent leur intérêt dans le seul talent de David King. On a à faire là à deux groupes qui ont leur identité propre et chaque élément consituant est une composante essentielle sans laquelle l'édifice ne pourrait exister. Il faut également signaler que les superbes prises de son des deux derniers enregistrements de ces trios privilégient le son d'ensemble en restituant l'ambiance "live" du studio sans artifices.


Composition de chacun de ces trios :

The Bad Plus : Reid Anderson (contrebasse) ; Ethan Iverson (piano) ; David King (batterie)

Happy Apple : Erik Fratske (guitare basse, guitare) ; Michael Lewis (saxophones alto, soprano, tenor, clarinette basse) ; David King (batterie, jouets, megaphone, talkie-walkies, mellotron...).


A écouter sans hésitation :

Happy Apple : "Youth Oriented"(2002) - Nato/ distibution Universal. La rencontre du trio avec le producteur français Jean Rochard et ses disques Nato. Comme toujours depuis le début des années 80, Jean Rochard accorde une grande importance à l'esthétique de ses albums, faisant souvent appel à des spécialistes de la BD pour mettre en scène le projet musical...Là, c'est le dessinateur Boucq et le scénariste de BD Jean Annestay qui offrent dans le livret du disque leur interprétation de Youth Oriented.

The Bad Plus : "These are The Vistas"(2003) - Columbia records


Thierry Giard - 11/2003 - tgiard@culturejazz.net


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The Bad Plus : le site ! © Columbia.

Happy Apple : le site ! ©Nato/Universal

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